Comment payer une voiture d’occasion ?
|Quand on achète un véhicule d’occasion auprès d’un particulier, il faut bien payer le vendeur pour pouvoir récupérer les clés. Quels moyens de paiement peut-on utiliser ? Est-ce qu’ils sont sûrs ?
Les modes de paiement pour acheter un véhicule
- Chèque de banque
Lorsque l’acheteur utilise un chèque de banque, le vendeur doit lui donner rendez-vous durant les horaires d’ouverture de la banque émettrice pour vérifier son authenticité. C’est le moyen de paiement le plus répandu aujourd’hui, et il est en général convenu et naturel pour deux particuliers de choisir ce biais.
Mais cela veut dire qu’entre le moment où le vendeur convient d’un rendez-vous avec son acheteur et le moment où il le rencontre avec le chèque, il aura eu le temps de douter de la fiabilité de cet acheteur. Et encore faut-il qu’il s’agisse d’un vrai chèque de banque et non d’une copie. De plus, il est impossible pour l’acheteur de négocier une fois le chèque de banque établi.
- Virement
Ensuite, vous avez le virement direct, quand l’acheteur vire l’argent de son compte bancaire vers celui du vendeur. Cela veut dire que l’angoisse est alors transposée sur l’acheteur car il envoie de l’argent avant d’être sûr d’avoir le véhicule. Il doit donc faire confiance à son vendeur jusqu’au moment du rendez-vous.
Le virement étant irrévocable, si le vendeur ne vient pas au rendez-vous, l’acheteur a fait un virement de son plein gré et ne pourra pas récupérer son argent.
Dans les deux cas, l’une des deux parties n’est pas tout à fait rassurée au moment de l’achat ou de la vente. De plus, un chèque de banque ne vous protège pas forcément d’une tentative d’arnaque (cf. l’arnaque à la copie du chèque de banque).
- Espèces
Vous pouvez toujours essayer le cash. Le paiement peut se faire de cette façon dans la limite de 1 000 € pour un achat auprès d’un professionnel. Si vous achetez un véhicule d’occasion auprès d’un particulier, il n’y a pas de réglementation concernant le montant.
Par contre, se promener avec une mallette remplie d’argent n’est pas sécurisant !
La question du paiement : point de départ d’une volonté des grands acteurs de modifier les rapports entre particuliers
En France, lorsqu’une personne veut vendre un véhicule d’occasion, elle ira à coup sûr poster son annonce sur LeBonCoin. Le dépôt d’annonce y est gratuit, et permet d’atteindre la plupart des potentiels acheteurs. C’est en fait la place de marché la plus importante en ligne en France : 800 000 nouvelles annonces par jour, bientôt plus de 500 employés dans l’Hexagone, et une place fixe dans le top 10 des sites les plus fréquentés de France.
En 2017, LeBonCoin a décidé de lancer son premier Accélérateur, et c’est assez logiquement que l’entreprise a choisi de se pencher sur l’un de ses plus gros secteurs : l’automobile. Annoncé au cours du mois de février, la première entreprise à l’avoir intégré est PayCar qui tente de proposer une alternative moderne et sécurisée pour éviter tout risque d’arnaque !
PayCar propose à l’acheteur et au vendeur la création d’un compte sous séquestre temporaire dédié à la transaction automobile accessible après inscription individuelle sur sa plateforme sécurisée. Leurs identités sont vérifiées pour que chacun sache qu’il aura affaire à une personne souhaitant sérieusement acheter ou vendre un véhicule d’occasion.
L’acheteur y dépose l’argent par le biais d’un virement. Il est le seul à pouvoir toucher à cet argent. Entre temps, le vendeur peut vérifier si l’argent est bien là pour pouvoir donner rendez-vous à l’acheteur. Il voit l’argent mais ne peut y toucher.
L’acheteur et le vendeur se rencontrent et se mettent d’accord sur les termes de vente. L’acheteur actionne donc la procédure de transaction face à son vendeur avec le véhicule à côté. Lorsque la transaction est validée, l’acheteur ne peut plus toucher à l’argent car c’est maintenant le vendeur qui a accès aux fonds. Le vendeur peut rapatrier cet argent vers son compte bancaire par un virement. Les frais PayCar de 20 € par interlocuteur ne sont prélevés qu’à la transaction. Pas de transaction réalisée, pas de frais prélevés !
Le compte sous séquestre PayCar sert donc d’espace intermédiaire pour rassurer chacune des deux parties concernées par la transaction : l’acheteur sait que son argent ne va pas partir sans avoir vu la voiture et le vendeur sait qu’il ne va pas donner sa voiture sans avoir vu l’argent.
En fin de compte, tout cela est possible car les deux interlocuteurs ont accepté de jouer le jeu en montrant leur honnêteté et en prouvant leur identité. Ils ont décidé de placer l’argent au centre en laissant l’acheteur le contrôler et le vendeur le visualiser. De cette façon, ils ont redonné un équilibre à cet échange en transformant ce qui était auparavant un moment de stress et de contraintes, en une transaction sereine et autonome réalisée en toute sécurité.